La p'tite misère de la rue Hutchison: Décodage

Décodage d'une prise de décision politique

A Outremont, la commission consultative permanente sur la circulation et le stationnement présidée d'office par la conseillère municipale Marie Cinq-Mars (UCIM) s'est prononcée contre l'implantation d'un sens unique sur la rue Hutchison.

Voir ci-joint le procès-verbal de la réunion de la commission obtenu selon la procédure d'accès à l'information, reçu avec les noms des membres-citoyens caviardés. Ces citoyens sont nommés par résolution du conseil d'arrondissement

- Le rapport de circulation Traffix commandé en 1996 par le maire Harbour (alors qu'il était conseiller municipal) et qui recommandait la mise à sens unique de la rue Hutchison n'a pas été transmis à la commission.
- La pétition en faveur du sens unique, mise en place par un regroupement de résidants (le 4RH), signée par plus de 500 résidants de la rue Hutchison n'a pas été déposée à la commission.
- aucun résidant de la rue Hutchison, aucun porte-parole du 4RH n'a été invité à faire part de ses observations ou à exposer la problématique de la circulation.
5 citoyens mésinformés ont eu plus de poids dans le processus décisionnel que 500 résidants concernés qui ont signé la pétition.

Toutes les commissions consultatives permanentes d'Outremont siègent à huis clos. L'orde du jour est établi par l'attaché politique du maire qui occupe la fonction de secrétaire général des commissions. Les dates des réunions de ces commissions ne sont pas connues du public. Toute étude, recommandation, rapport et avis des commissions est soumis au conseil sous forme de résolution (d'après les Règles de régie interne des commissions consultatives permanentes). Les sujets abordés sont d'intérêt public.

Huis clos systématique, mésinformation structurelle, instrumentalisation des « bénévoles » qui siègent sur les commissions, processus biaisé par le pouvoir politique : c'est ce que Stéphane Harbour, le maire de l'arrondissement et membre du comité exécutif de la ville de Montréal (UCIM) appelle « la démocratie participative »

A. Chélin

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