Meilleurs voeux 2006
Il n’est pas interdit de rêver …
L’entrée par le viaduc Rockland offre à celui qui arrive, une bien piètre image d’Outremont!
Une poubelle publique renversée et les ordures éparpillées sur le trottoir au coin des rues Davaar et Van Horne accentuent la perception de négligé. Après avoir parcouru le centre piétonnier d’Amiens (France) - un bijou de réaménagement urbain qui renvoie l’image d’une ville qui se respecte et qui a su se dépasser - où pas un seul papier ne traînait sur les pavés poétiquement disposés, le retour à Outremont s’avère plus que difficile. La rue Bernard, faite de trous et de bosses qui nous font tressauter dans l’auto qui nous ramène de l’aéroport, enterre définitivement tout optimisme …
Dans les documents officiels de l’arrondissement, Outremont est présenté comme « le quartier résidentiel de l’élite des milieux des affaires et des professions libérales ». L’aménagement de l’arrondissement projette une image bien peu valorisante de cette « élite »!
Depuis les élections municipales du 6 novembre dernier qui ont porté l’Ucim au pouvoir en lui donnant un statut de parti unique dans l’arrondissement, que nous a donc réservé la vie politique municipale?
Le centre communautaire
Le chantier du projet Harbour prend du retard même si l’édifice prend forme. Le volume surplombant l’entrée, montré léger et transparent sur la perspective de présentation, est devenu masse et pesanteur.
La fenestration de la salle de banquet dénote un formalisme primaire. Le bâtiment ressemble de plus en plus à un bunker. Triste réalité.
Un projet d’emprunt de 910 000$
Les journaux locaux parus récemment nous apprennent qu’un avis de motion a été déposé pour permettre un emprunt de 910 000 $ destiné à la réfection routière. La décision politique d’engager en plein hiver et dès les premiers mois de l’exercice financier, la totalité de l’enveloppe budgétaire annuelle prévue pour la réfection routière suscite quelques inquiétudes. Comment va-t-on boucler par la suite les dépenses d'entretien des infrastructures qui vont s'imposer?
Le contrat de location d’une résidence située rue Rockland et la gestion des besoins de la population
On peut aussi lire que l’arrondissement entend louer une résidence outremontaise pour la destiner à des fins culturelles et artistiques. Sans réserves financières à leur disposition, où nos politiciens vont-ils trouver l’argent (non budgeté) pour financer un tel projet? Le centre communautaire qui nous coûtera plus de 8 millions de dollars n’a-t-il donc pas été construit pour répondre à tous nos besoins communautaires, culturels et artistiques? Par deux fois, le 5 décembre et le 13 décembre, le contrat de location de cette résidence a été retiré de l’ordre du jour des séances du conseil d’arrondissement. Qu’est ce à dire?
Le CCU, les commissions consultatives et les « Rendez-vous du maire »
Nous apprenons que le règlement encadrant le comité consultatif d’urbanisme a été modifié pour permettre à une nouvelle conseillère, Ana Nunes, d'y siéger en tant qu’élue alors que le comité est déjà présidé par le maire de l'arrondissement, Stéphane Harbour.
Nous apprenons aussi que les membres des commissions consultatives ont été nommés par les élus après sélection par cv s’il vous plait et selon le choix discrétionnaire des politiciens qui se sont arrogés le pouvoir absolu de faire tomber les têtes citoyennes qui ne partagent pas leurs opinions. Les élus de l’Ucim censurent ainsi sans pudeur et sans scrupule le débat pluraliste dans les structures institutionnelles dite « participatives ». Qu'en pensent les citoyens qui, en acceptant de siéger au sein des commissions, cautionnent un tel système politique?
Parallèlement, en publiant des annonces dans les journaux, le maire de l’arrondissement, Stéphane Harbour, invite pompeusement les citoyens à des rencontres individuelles privées pour, est-il précisé dans l’annonce, « participer à la démocratie ». Ô démocratie, que d’entourloupettes commet-on en ton nom!
De ces dispositifs politiques problématiques, nous reparlerons.
Avec un parti unique au pouvoir, on pouvait craindre le pire pour Outremont. Tout indique, après un début de règne sans partage, que le pire est en train de se produire. Gouvernance et aménagement de la cité : la détérioration du milieu va bon train.
Il n’est pas interdit de rêver Outremont autrement. Meilleurs vœux 2006